Prendre le temps de se reconstruire

La Présence continue d’accueillir dans sa Maison grâce au relais de Katia et Nathanaël et de bénévoles. Témoignages de personnes accueillies récemment.

Gautier  : « Je redécouvre la foi »

“Ça fait 20 ans que je fais des conneries avec l’alcool. J’ai perdu mon travail depuis que je n’ai plus mon permis. Et je suis séparé de ma femme. J’ai été accompagné par l’association La croix Bleue pour me libérer de mon addiction.  Et j’ai fait plusieurs cures… mais à chaque fois je retombe. Et les mauvaises fréquentations ça n’aide pas.

J’ai déjà expérimenté des lieux de vie en communauté mais ici à la Présence il y a en plus la dimension spirituelle. Je redécouvre la foi, la messe car enfant j’ai fait mon catéchisme et ma première communion. J’aime les temps de paroles le matin.  Je m’occupe du potager, du jardin, des tâches de la vie quotidienne. Les personnes sont bienveillantes, on peut s’entraider entre cabossés de la vie, même si on n’est pas là pour parler du passé.

C’est une amie de ma mère qui lui a parlé du village Saint-Joseph.  Au bout d’un mois de stage ici je suis rentré chez moi et ne suis pas retombé ! Cette Maison, c’est une énorme chance. On est tous là de notre plein gré. C’est un tremplin pour prendre le temps de se reconstruire. Contrairement au milieu hospitalier, on nous laisse du temps. On ne nous lâche pas dans la nature comme ça.  On n’efface pas des années de souffrance comme ça. J’aimerais repasser mon permis pour trouver du travail. Dans mon secteur d’activité, il y a plein d’offres d’emploi.”

Edwyn : « J’ai touché le fond »

“J’ai 34 ans et un fils de 9 ans.  En France depuis une quinzaine d’années, j’ai eu plusieurs familles d’accueil. Et j’ai connu la galère de la rue et de l’alcool. J’ai touché le fond. C’est Baudouin, un ami de l’équipe jésuite des maraudes qui m’a fait découvrir ce lieu. Je devais rester quelques jours à La Présence et je suis toujours là. On a fêté mon anniversaire ici  ! Je ne m’y attendais pas…”

Djay : « Se mettre au service »

“Je viens du diocèse de Martinique et suis actuellement en discernement par rapport à ma vocation. Je suis ici à la fois accueilli et accueillant. Ce lieu se prête à la retraite et à la détente. C’est une maison où l’on peut s’épanouir et se mettre au service, partager sa foi et ses difficultés. Lakhsman, je l‘appelle dada ( “grand père” en tamoul), c’est mon frère !”