Histoire de La Présence

Avant d’être intégré à la Fédération du Village Saint-Joseph, le site de La Martinière (aujourd’hui La Présence) a connu une histoire multiséculaire. Déjà, il avait vocation à servir Dieu et les personnes en difficulté.

La construction du bâtiment principal (aujourd’hui le foyer Tibériade) date du début de 1703. Peu de temps après, une seconde maison, puis un colombier sont ajoutés. En effet, avant sa configuration actuelle, le site était composé de deux maisons, l’une appelée « La Martinière » bâtie en 1706, l’autre la « Maison Loriné » qui date de 1746.

Pendant le 18e siècle, La Martinière est occupée par la famille BERNIER qui s’en sert de résidence de retraite. L’aile qui donne sur la rue et celle qui court jusqu’à la chapelle sont à usage d’habitation. Le reste des bâtiments est à usage de ferme (270 arpents environ). La cour est séparée, moitié cour d’honneur, moitié cour de ferme. Le terrain à l’arrière de la maison est divisé par un muret, un jardin puis un parc. Le potager et le verger sont situés de l’autre côté de la rue.

Acquisition famille LANDON

Acquisition famille FOURNIER. Louis-Benoît FOUNIER transforme l’aile gauche de la chapelle en magnanerie (élevage de ver à soie). Sous le rude climat, c’est un fiasco.

Acquisition famille COURTIER. Félix-Victor COURTIER s’y retire avec son épouse jusqu’à sa mort.

En 1856, la Congrégation des Sœurs de la Charité de la Présentation de la Sainte Vierge de Tours acquiert la propriété et transforme le colombier en chapelle.

En 1868, à l’initiative de Sœur Saint Augustin, s’ouvre à May un établissement religieux dans les murs de La Martinière. A la tête de cette institution, une enfant du village Félicie Eugénie ROCHE (née à May en 1832 et décédée à Paris en 1916), dite Sœur Saint Augustin, et Mère Supérieure de la Congrégation. Elle appartient à une famille nombreuse de May-en-Multien. ​

Sœur Saint Augustin dans son travail, a pu compter sur les membres de sa famille. En effet, sa propre sœur Emilie Hortense ROCHE (née à Crouy en 1815 et décédée à May en 1884) s’était elle aussi engagée auprès de Dieu en devenant religieuse dès 1853 sous le nom de Sœur Saint Vincent. 

La Martinière devient est une institution religieuse comprenant un orphelinat, un pensionnat, une école primaire libre de filles et une salle d’asile (maternelle) pour les garçons et les filles.​

​On ne connaît pas le nombre exact d’enfants qui ont été confiés aux sœurs, mais ces dernières leur ont dispensé un enseignement de haute qualité. En 1884, sous la direction de 4 sœurs, on y dénombrait 30 pensionnaires, 12 à 15 filles à l’école libre et 30 à 40 enfants à l’asile qui était gratuit ainsi que l’école. ​

Grâce aux maîtresses de pension telles que Sœur Saint Paul (de 1884 à 1889) ou encore Sœur Saint Jean (de 1890 à 1902) les élèves ont appris à lire, écrire, compter et une exigence particulière était attendue sur la tenue de leurs cahiers, la syntaxe des phrases et le vocabulaire. La supérieure générale était très exigeante sur la tenue des écoles. Elle avait même établi des concours d’émulation entre les écoles et se faisait envoyer des cahiers d’élèves, préconisant leurs initiatives, le choix des centres d’intérêts et fustigeait les manuels à la phraséologie creuse.

D’autre part, les Sœurs de la Charité de la Présentation de la Sainte Vierge de Tours étaient exposantes à l’Exposition universelle de Paris (1889 ou 1900 ?). ​

​La médaille d’or de l’Exposition universelle de Paris fut attribuée aux Sœurs de la Charité de la Présentation de la Sainte Vierge de Tours pour la direction, l’organisation, la pédagogie, les concours généraux et les cahiers exposés par les élèves, et pour composer les tableaux de l’exposition, de nombreuses photos ont été demandées aux établissements. ​​

Suite à un décret du 1er mars 1902, le ministère de l’Intérieur et des Cultes ordonne la fermeture de l’école. ​​Les Sœurs de la Présentation font une demande de dérogation en vue de remplacer la partie scolaire par une assistance aux orphelines et jeunes filles convalescentes. La requête est refusée et les religieuses ferment l’institution en août 1903.​

Les Soeurs de la Présentation restent à la Martinière jusqu’en 1905. La Maison sera à l’abandon jusqu’en 1914.

Pendant la guerre, La Martinière est utilisé comme hôpital de première ligne par les allemands pendant la première bataille de la Marne en 1914, et par les américains pendant la deuxième bataille de la Marne en 1918.

Acquisition famille Paul GARNIER. Son père Jean GARNIER qui s’est retiré à Paris séjourne à la Martinière aux beaux jours. Après sa mort en 1928, la résidence est de nouveau à l’abandon jusqu’en 1946.

Acquisition famille MAHOUDEAU. Restauration et transformation du domaine en exploitation d’espaces verts. Au décès de leur mère en 2013, les enfants MAHOUDEAU proposent à leur cousin et voisin Jean-Paul GARNIER d’acquérir la propriété.

Acquisition famille Hubert GARNIER. Jean-Paul GARNIER gère avec son père la Ferme et les Ecuries de la Croix et un gîte rural. A la suite d’un cheminement personnel, il porte un projet d’accueil de personnes en difficulté. Jean-Paul GARNIER invite ses cousins à rencontrer la maison du Village Saint Joseph à Plounévez Quintin.

Enthousiasmés par les échanges avec les résidents, la qualité du lieu et projet associatif ainsi que par la rencontre avec Katia et Nathanaël (fondateurs du Village Saint Joseph), les cousins de Jean-Paul décident de revoir leur prétention pour favoriser la vente de la maison. Jean-Paul crée alors l’association La Présence le 9 avril 2014 et débute l’accueil de personnes en difficulté, tout en poursuivant ses activités à l’exploitation agricole, au centre d’équitation et au gîte rural adjacent.

>>Lire l’article publié par La Marne le 11 aout 2014

Le chantier de rénovation et de restructuration des bâtiments et de la chapelle démarre. Les travaux vont durer plus de 9 ans.

Travaux de rénovation des façades et du portail.

Peinture des fenêtres, rénovation de l’accès et de la tribune de la chapelle. Débroussaillage et aménagement du parc. Redécouverte de la grotte de Lourdes dans le parc, un signe des sœurs de la Présentation de Tours qui ont édifié ce monument au 19ème siècle. ​Maçonnerie sur le mur d’enceinte. Validation du permis de construire.​

Rénovation de la grotte du parc, rénovation de l’oratoire, installation de la salle à manger et de la cuisine provisoires. Travaux de démolition de la petite maison de la cour​. Dépose des tentures et tapisseries au 1er étage de l’aile Sud. Démolition des sols et cloisons.

Travaux de rénovation intérieure du premier foyer de vie Tibériade et de la chapelle.  Installation de la chaudière biomasse.

Aménagement de la cuisine, décoration de la chapelle, ouverture du foyer Tibériade, mise en service de la chaudière biomasse.

Rénovation des soubassements en bois de la bibliothèque et du salon, pose des rideaux sur les fenêtres du foyer Tibériade. Ouverture des travaux de la deuxième tranche avec la réalisation des fondations des ateliers.​ 1ère récolte du miscanthus​. Début des travaux de maçonnerie, plomberie et électricité dans les futurs ateliers​.

Finition des frises de la chapelle, reprise de la ferronnerie près de l’autel. Restaurée, la chapelle devient le lieu de la prière communautaire et de la Présence Réelle.

Acquisition d’un mini-bus.​ Phase finale des travaux de la phase 2. Ateliers : Peinture.​ Foyer Sinaï : pose de la chape allégée au 1er étage, mise en place des cloisons, électricité et plomberie, peinture.​ 2ème récolte du miscanthus pour alimenter la chaudière. Chapelle : finitions de peinture.​ Installation du mobilier et de la cuisine, décoration des chambres.​ Début des travaux de la phase 3 (démolition).

Annick et Francis s’installent à La Présence comme foyer d’accueil et animent la Maison aux côtés de Jean-Paul. Ils développent le travail manuel, la vie fraternelle et la vie spirituelle dans l’esprit du Village Saint Joseph.

La Présence rejoint la Fédération du Village Saint Joseph en 2022, devenant un foyer d’amour, d’accueil, et de prière.

Le fondateur de la Présence, Jean-Paul GARNIER, décède le 17 février des suites d’une longue maladie. Son cousin Charles Garnier est élu Président de l’association. Katia et Nathanaël assurent le relais et l’accueil des résidents suite au départ d’Annick et Francis. Le 29 mai La Présence participe à la célébration des 25 ans du Village Saint Joseph. Le 15 août La Présence accueille le festival des Talents. En septembre, deux nouveaux foyers assurent l’accueil et la vie de la maison : Manon et Matthias (et leurs enfants Sixtine et Matthéis) et Olivia et Romain. Monseigneur Michel Aupetit s’installe en résidence à La Présence.

Aujourd’hui entièrement rénovée, la maison dispose de 16 chambres individuelles, 2 studios aménagés, 4 ateliers modulables (mosaïque, bois,…), une salle polyvalente, une chapelle.

A ce jour, le chantier de restauration touche à son terme. Les travaux de rénovation se poursuivent pour l’ouverture très prochaine d’une boutique pour exposer notre artisanat et d’un four à pain.

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Une journée à La Présence

Journée type

Les activités de La Présence

Mosaïque, bois, confection de pain, espaces verts, potager, soin de animaux