Accueil / Témoignage /
Témoignage de Marguerite-Marie, bénévole
Publié le 07 mai 2021
Être bénévole le week-end au Village, c’est plonger dans le vivre ensemble et partager de bons moments avec les uns et les autres. Cela permet aux accueillants de pouvoir partir en week-end de temps en temps… Pour Marguerite-Marie, « Le Village est un révélateur de bons Samaritains !«
Alors que je découvre le Village, cet été 2019, la parabole du Bon Samaritain est lue à la prière du matin. « Facile, je la connais par cœur ! Il faut aimer son prochain comme soi-même, comme le Samaritain aide l’homme blessé au bord de la route ! ». Sauf que… si seulement j’écoutais mieux… !
Oui, certes, Jésus me demande d’aimer mon prochain comme moi-même. Mais il pose aussi la question « Qui est le prochain de l’homme blessé ? ». Et ce prochain, c’est le Samaritain, c’est-à-dire celui qui, à l’époque, n’était pas très bien vu par la bonne société.
Mon prochain n’est donc pas l’homme blessé, comme il me plaît à le penser lorsque je me félicite d’un beau geste envers un plus faible. Mon prochain est le Samaritain, l’exclu de la société qui reconnaît en moi plus misérable que lui, et qui vient panser mes plaies, celles propres aux hommes qui se croient riches.
Ainsi, le Village est un révélateur de bons Samaritains : il y a Patrice, l’amoureux de la nature qui prépare un petit plant pour chacun de mes passages ; Mia de-la-joie-communicative ; Guillaume et sa simple amitié ; et tant d’autres. Ils ont le courage et la simplicité que je n’ai pas, l’affection que je ne sais pas donner. Toute une richesse qui déborde, parce qu’au travers de l’accompagnement des accueillants et des salariés, chacun retrouve l’espace et la sécurité nécessaires pour déployer le meilleur de lui-même.
Le Village me met à l’école du dénuement, car « il possède tout, celui qui ne possèderait que la capacité à recevoir ». C’est à ce prix seul que je puis espérer devenir à mon tour un bon Samaritain. Que de chemin à parcourir, quelle bénédiction !